Optimiser l’accès aux médicaments : une avancée cruciale, mais des défis persistent
Dans une démarche visant à rendre les traitements pharmaceutiques plus accessibles à tous les ménages, plusieurs médicaments ont récemment subi une réduction de leurs prix. Cette initiative, bien que louable, se heurtent à une pénurie de médicaments qui persiste depuis le début de l’année, les dispositions de la Loi de finances n’étant pas encore pleinement opérationnelles.
Dévoilée début mars par le Bulletin officiel, une liste de 13 médicaments a été révélée, montrant une baisse significative de leurs prix. Parmi ceux-ci, le Cade-lius 600 mg, le Malanil 250 mg/100 mg, le Neulastim 6MG, le Lamivir HBV 100, le Temozolomide ISIO 20 mg et le Zeffix 100 mg, pour ne citer que quelques exemples, ont tous bénéficié de réductions tarifaires notables. Cette initiative n’a pas seulement un impact direct sur l’accessibilité aux soins, mais elle génère également des économies substantielles pour les caisses de maladie.
Cependant, malgré ces avancées, les défis demeurent nombreux. Actuellement, les ménages marocains supportent jusqu’à 60% des dépenses de santé, avec 30% dédiés aux médicaments, une charge considérable. Encourager l’utilisation de médicaments génériques pourrait être une solution efficace, comme le démontrent les taux de prescription élevés dans d’autres pays. De plus, soutenir l’industrie nationale des médicaments et promouvoir une gouvernance efficace en matière d’utilisation thérapeutique sont également essentiels pour garantir un accès durable aux traitements.
Parallèlement, une pénurie préoccupante de certains médicaments persiste depuis plusieurs mois, exacerbée par des modifications récentes de la Loi de finances. Cette crise, alimentée par des problèmes d’approvisionnement en matières premières, met en danger la santé des patients, notamment lorsque des médicaments vitaux viennent à manquer. Bien que des mesures correctives soient en cours, il est impératif de trouver des solutions durables pour prévenir de telles situations à l’avenir et assurer un accès continu aux traitements nécessaires pour tous les citoyens.